Le directeur des ressources en eau d’Alger, M. Smaïl Amirouche, a annoncé mardi, le lancement d’une vaste opération de lutte contre les fraudes par branchements illicites au réseau d’eau potable de la capitale. La Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) estime le manque à gagner annuel à 1,5 milliard de dinars.
La Seaal compte lancer à partir de lundi prochain, une vaste campagne de chasse aux fraudeurs et ce, sur l’ensemble du territoire du grand Alger. Un groupe d’étude composé d’éléments de la Seaal, des collectivités locales et des services de sécurité fera en sorte d’accompagner les agents compétents pour mener à bien cette mission, ô combien délicate, eu égard à l’hostilité dont peuvent faire preuve certains bénéficiaires de la situation, notamment dans les quartiers défavorisés.
Les premières cibles seront, à priori, les usines, les poulaillers, les stations de lavage ainsi que d’autres professionnels qui ont installé des systèmes illicites d’alimentation en eau. Les fraudeurs identifiés se verront couper leurs conduites et des sanctions prises à leur encontre. Même chose pour les foyers qui auront installé des systèmes de dérivation avant les compteurs.
En ce qui concerne les bidonvilles, les quartiers défavorisés et ceux en développement où s’effectuent, selon M. Amirouche, environ 99% des raccordements clandestins, des “assainissements” progressifs seront opérés, a-t-il indiqué, ajoutant que la compagnie espère réduire, d’ici 2018, un manque à gagner annuel colossal estimé à 1,5 milliard de dinars.
Massi M.