Le très attendu plan d’action du gouvernement, adopté mercredi en Conseil des ministres, a finalement été dévoilé. Et la montagne a accouché d’une souris. Il s’agit, selon les grandes lignes rendues publiques par un communiqué de la Présidence de la République, d’un programme qui s’inscrit dans la parfaite continuité de celui de l’ancienne équipe gouvernementale dirigée par Abdelmalek Sellal.
Bénéficiant officiellement de la caution présidentielle, le plan en question ne comporte quasiment aucune nouveauté. Ainsi, le document de la Présidence réitère le refus de Abdelaziz Bouteflika de voir le gouvernement recourir à l’endettement extérieur. Le chef de l’Etat recommande «la poursuite de la rationalisation budgétaire, la promotion de financements internes non conventionnels et la préservation de la souveraineté économique du pays en évitant le recours à l’endettement extérieur et en contenant davantage le volume des importations afin de sauvegarder les réserves de change», note le Conseil des ministres dans son communiqué.
L’autre sujet «phare» de cette réunion est l’exhumation du projet de l’exploitation du gaz de schiste. Le communiqué du Conseil des ministres fait référence à des hydrocarbures «conventionnelles» et «non conventionnelles». Abdelaziz Bouteflika invite «le gouvernement à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables», indique le communiqué du Conseil des ministres. Pourtant, la question du gaz de schiste avait provoqué des remous dans certaines régions du pays à cause notamment des dégâts que son exploitation risque de provoquer à l’environnement.
Toujours dans le chapitre économique, le gouvernement entend «mettre en œuvre» le fameux «nouveau plan de croissance économique» initié il y a quelques mois par le gouvernement Sellal.
Sur le plan social, Abdelmadjid Tebboune prévoit la poursuite de la politique sociale basée notamment sur le logement public, la santé gratuite et l’amélioration du secteur éducatif.
Rania Aghiles