Le plan d’action du gouvernement sous les yeux des députés/ Cinq jours de débat pour un résultat connu d’avance ?

Redaction

La présentation du plan d’action du gouvernement par le premier ministre Ahmed Ouyahia ce dimanche, a suscité une explosion d’interaction dans l’hémicycle. Ils étaient 290 députés à s’être inscrits dans la liste des intervenants qui interrogeront, dans les jours à venir, le Premier ministre sur son plan d’action tant décrié. Cela influera-t-il sur le résultat final ?          

La présentation du plan d’action du gouvernement n’a pas laissé les députés indifférents. Il va sans dire que les propositions du Premier ministre engagent l’avenir du pays et que la moindre des choses serait de les passer au crible pour mesurer leur impact. Mais est-ce que les interventions des représentants du peuple, aussi nombreuses soient-elles, changeront quelque chose aux délibérations finales qui auront lieu jeudi prochain. Peu probable puisque le premier ministre a veillé, lors de la réunion privée qu’il a tenu mardi dernier avec ces alliés du FLN, du TAJ et du MPA, à ce que son plan passe sans encombre.

La configuration actuelle du parlement fait que le Premier ministre est très confiant quant à la validation de son plan d’action par la chambre basse du parlement. Les partis du pouvoir disposent d’une majorité absolue. Le vote à main levée n’est, enfin de compte, qu’une formalité à laquelle le gouvernement doit se soumettre. Pourtant, la ferveur avec laquelle M. Ouyahia a défendu son plan laissait transparaître autre chose. Qu’est-ce donc ?

Les partis de l’opposition sont minoritaires au sein de l’hémicycle et même en dehors. Cependant, le gouvernement cherche désespérément leur appui pour faire passer la pilule ô combien douloureuse des mesures drastiques appliquées dans le cadre de la politique d’austérité. Les risques du recours à la planche à billets sont une autre source d’inquiétude pour le gouvernement et celui-ci tente de soudoyer l’opposition. En plus de donner de la légitimité aux mesures du gouvernement, l’opposition pourra également jouer, le cas échéant, le rôle de soupape de sûreté. D’ailleurs, les appels insistants au dialogue national formulés à maintes reprises par Abdelmadjid Tebboune puis par l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia reflètent le besoin pressant du régime à impliquer toutes les composantes de la scène politique nationale dans son plan aventureux. La survie du régime en dépend car celui-ci  pourra se dédouaner si la situation venait à prendre une tournure dangereuse.

M. M.