Les forces de police ont commencé, hier lundi, à évacuer les lieux publics squattés par de jeunes vendeurs de marchandises de toute sorte. Il s’agit là de la énième opération du genre.
Dans le quartier populaire d’Ain-Naadja, les dizaines de vendeurs de fruits et légumes, qui occupent d’habitude les rues et ruelles de certains quartiers, ont été priés de quitter les lieux. C’est ce que nous avons constaté de visu. Vers 15 heures, le quartier des 720 logements, devenu un marché informel où fruits et légumes se vendent à des prix défiant toute concurrence, a été vidé de ses indu-occupants. Certains jeunes ont tenté de se rabattre sur de petites ruelles discrètes, mais des policiers les ont délogés.
Selon différentes sources, la même opération est en train d’être menée dans différentes villes du pays en application de la décision du gouvernement d’organiser une nouvelle opération d’éradication des marchés anarchiques qui pullulent dans tout le pays. Plus de 400 points de vente informels sont dans le collimateur des autorités, a déclaré récemment le ministre du Commerce, Youcef Cherfa.
Une opération similaire a eu lieu en 2013. Des centaines de marchés informels ont été éradiqués. Mais les vendeurs à la sauvette et autres commerçants ambulants ont vite repris leurs places sous le regard passif des autorités.
Rania Aghiles