Après des semaines de concertation, le FFS finit par donner une réponse publique à l’invitation lancée par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence, de participer à la concertation sur la nomination de Abdelouahab Derbal comme président de la commission de surveillance des élections législatives de 2017.
Le parti que dirige estime, dans un courrier adressé à Ahmed Ouyahia, chef de cabinet à la Présidence de la République, que les conditions d’une rencontre ne sont pas réunies. «En l’absence des pré-requis politiques et institutionnels qui feraient de la mise en place de la commission de surveillance des élections, et donc des conditions dans lesquelles ladite commission devra effectuer ses missions, un apport effectif à l’amélioration de l’exercice électoral dans notre pays, le FFS n’estime pas utile d’apporter un jugement sur la personne quand c’est sur la démarche ayant présidé à la création de la structure que portent ses réserves », écrit le premier secrétaire national du FFS dans un message.
Plus, le FFS ne juge même pas utile de commenter la nomination de M. Derbal à ce poste. «Le FFS estime que commenter une nomination à la tête d’une structure est un usage qui n’a de sens que si on cautionne les conditions de mise en place de la structure en question qui émane d’une constitution non-consensuelle», lit-on dans le document qui rappelle que le parti a déjà sa propre initiative pour un consensus national.
Avant le FFS, le RCD et Talaïe El Hourriyat ont déjà exprimé, publiquement, leur refus de se rendre à la Présidence de la République pour rencontrer Ahmed Ouyahia. Les autres partis politiques ont jusqu’au 31 octobre pour se prononcer sur l’initiative présidentielle.
Essaïd Wakli