FLN/ Le cinquième mandat en ligne de mire

Redaction

A peine désigné à la tête du FLN, Djamel Ould-Abbas fait connaître ses intentions. Au-delà de la préparation des échéances électorales de 2017, le nouveau secrétaire général du FLN a pour principale mission de se préparer pour la présidentielle de 2019.

Dans ses premières déclarations comme chef du parti au pouvoir, l’ancien ministre de la Santé a surtout tenu à rappeler que lui et le FLN sont «derrière» Abdelaziz Bouteflika qui souhaiterait, elontoute vraisemblance, aller vers un 5ème mandat en 2019. «L’Etat de santé du président est bon. Il est sur un fauteuil roulant, mais tel qu’il est, nous le soutenons », a-t-il insisté dans une déclaration accordée à la chaîne de télévision El Bilad TV. Selon le secrétaire général du FLN, les dernières apparitions du chef de l’Etat « sont la preuve » que son état de santé s’améliore. « Pourquoi personne ne parle du président de la première puissance mondiale qui a géré la deuxième guerre mondiale sur un fauteuil roulant ? Pourquoi personne ne parle de l’ancien président français, François Mitterrand, qui s’était présenté aux élections alors qu’il avait une maladie incurable ?», s’interroge Ould-Abbas.

Ces déclarations, ajoutées à celles d’Amara Beneyounès qui dit soutenir un éventuel cinquième mandat, confirment en effet que Abdelaziz Bouteflika ne veut pas décrocher. Il entend mettre tous les atouts de son coté pour «mourir» sur le trône, comme il a toujours rêvé.

La campagne pour un nouveau mandat de Bouteflika est, à priori, lancée. Des comités de soutien commencent à voir le jour et la neutralisation du FLN –qui n’a jamais échappé au clan malgré les égarements de Saâdani- ne sont que des preuves supplémentaires de la marche vers un mandat à vie.

Essaïd Wakli