La crise du Front des forces socialistes (FFS) s’inscrit dans la durée. La nomination d’un nouveau secrétariat national suscite encore la polémique. Rachid Halet, ancien membre de l’instance présidentielle, écarté du parti, a réagi à ce qu’il qualifie de «purge».
Selon Rachid Halet, qui a rendu public un communiqué, «Ali Laskri, au nom de l’instance parallèle, a fait preuve d’une arrogance sans pareille, pour annoncer lui-même le nouveau secrétariat. Celui-ci étant censé être nommé par le premier secrétaire en concertation avec l’instance présidentielle».
Plus grave, Rachid Halet accuse le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, d’avoir «abdiqué sur ses compétences et ses prérogatives statutaires» et d’avoir «capitulé sans condition devant la bande des trois».
Réunis le week-end dernier à Alger, les membres du conseil national du FFS ont entériné la nomination de nouveaux membres du secrétariat national. Le nombre de ces responsables est réduit de 39 à 17. Des postes importants sont supprimés. C’est le cas du secrétariat national chargé à la communication qui ne figure plus dans l’organigramme de cette formation politique. «Il s’agit juste de pouvoir bien gérer la période électorale en optant pour un secrétariat réduit», explique un membre actuel de la direction qui a requis l’anonymat.
Cette nouvelle polémique s’ajoute à celles de la semaine dernière. Deux militants très en vue ont en effet quitté le FFS. Il s’agit de Rachid Halet et de l’ancien premier secrétaire, Ahmed Betatache.
Essaïd Wakli