Le FLN a toujours composé avec les hommes d’affaires. Mais l’actuel secrétaire général, Djamel Oueld-Abbès veut pousser le bouchon plus loin. Il justifie la présence de plus en plus visible de ces détenteurs de capitaux dans les listes de sa formation politique. Mais il veut tout de même « encadrer » cette présence en exigeant un certificat d’honnêteté.
Ainsi, lors d’un déplacement à Tipaza, Djamel Ould-Abbès a estimé que « les hommes d’affaires honnêtes » ont « le droit » de se présenter sur les listes de sa formation. « Le FLN va s’attaquer à tous ceux qui veulent blanchir leur argent pourri sous une couverture politique, mais ses portes resteront ouvertes à tous ceux dont la fortune a été gagnée avec des moyens légaux », a expliqué l’ancien ministre de la Santé.
« Il n’y aura ni favoritisme, ni complaisance, ni passe-droit dans la préparation des listes de candidature, à l’échelle locale », a-t-il encore assuré, soutenant qu’il « veillera personnellement, en tant que secrétaire général du parti, à donner son accord définitif à propos du classement des listes ».
Ces affirmations de Ould-Abbès interviennent dans un climat de guerre de positionnements entre différentes intervenants dans la prise de décision au sein du vieux parti. Mais il sait également que le poids des hommes d’affaires, dont la réputation est controversée, prend le dessus sur les politiques. Mais a-t-il réellement le pouvoir ?
Essaïd Wakli