Après avoir été officiellement «exclu» des rangs du parti par la commission de discipline, Rachid Halet réplique. Dans une longue lettre rendue publique, hier, le membre de l’instance présidentielle du FFS dénonce un «putsch» et accuse «une direction parallèle» d’être derrière cette décision.
«La crise ouverte par le putsch de l’instance parallèle qui gère actuellement le parti (Mohand Amokrane Chérifi, Ali Laskri, Aziz Balloul, Karim Balloul, Salima Ghezali et Chafaâ Bouaiche…), sera destructrice et durable si les instances du parti ne réagissent pas», écrit le militant politique dans la lettre. A la liste de ce qu’onqualifiat dans le temps le «cabinet parallèle», Rachid Halet ajoutera donc la journaliste Salima Ghezali «qui n’est même pas militante», Karim Balloul et le député Chaffaâ Bouaiche.
«Je dénonce avec force le putsch exécuté par trois membres de l’instance présidentielle du FFS contre ma personne. Je suis membre de l’instance présidentielle du FFS, cette instance a été élue au cinquième congrès du parti en mai 2013 sur une liste unique et fermée. Elle est composée de cinq membres ; les congressistes ont voté sur une liste et non sur des noms», écrit en substance le député de Tizi-Ouzou qui estime que la commission de discipline n’est en fait que le pendant de la «direction parallèle». « J’affirme que la décision prise à mon encontre par l’instance parallèle et par le biais de la commission de médiation et règlement de conflit, est nulle et sans portée politique ou juridique aucune», ajoute encore le docteur Halet.
L’ancien détenu d’avril 1980 ne se limite pas à dénoncer le comportement des responsables du parti. Il appelle les militants à la mobilisation. «J’appelle les militantes et les militants à refuser le putsch, à lutter pour le respect et l’application impartiale des statuts du parti, à enraciner une pratique politique libre et effective au sein des structures et des instances du parti», écrit-il.
Essaïd Wakli