Le RCD effectue sa rentrée politique et tire à boulets rouges sur le pouvoir. Dans un communiqué rendu public après une réunion de son secrétariat national, le parti que préside Mohcine Belabbas indique qu’«au lieu d’organiser le dialogue le plus large avec l’ensemble des partenaires sociaux représentatifs du monde du travail et des employeurs pour décider de mesures à prendre pour affronter la nouvelle conjoncture, le gouvernement remet en cause unilatéralement le dispositif de la retraite anticipée et la poursuite des subventions sans ciblage».
Le RCD estime également que les mesures prises par les autorités pour redresser la situation économique sont «des artifices». «Demander à des entreprises, fortement déstructurées et vivant d’assainissement à répétition, d’honorer des échéances de court terme qu’elles auraient dans ce cadre contracté auprès d’institutions financières internationales (banques ou autres) est une gageure. La garantie de l’Etat risque de rentrer dans le jeu dans la majeure partie des cas», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le RCD dénonce des «atteintes au droits de l’homme». «La détention abusive de l’ex DG de la CNAN, Ali Boumbar, depuis 2012, ou celle de militants politiques dont des cadres du RCD, Nacereddine Hadjadj et Noureddine Kerrouchi, dans l’affaire de Ghardaïa et les traitements infligés à Slimane Bouhafs et Mohamed Tamalt pour leurs publications sur les réseaux sociaux illustrent de façon caricaturale les limites de l’appareil judiciaire et son incapacité à se hisser comme levier de l’Etat de droit», écrit le RCD.
Essaïd Wakli