Amar Saâdani est de nouveau sur la sellette. Le secrétaire général du FLN est cerné de toute part et tout porte à croire qu’il est lâché de partout, y compris de la part des hautes sphères du pouvoir.
Un communiqué, signé par une centaine de hauts cadres du FLN, dont des députés et des membres du Comité central, a été rendu public samedi matin. Il demande aux militants «sincères de barrer la route à l’actuelle direction du parti que dirige Amar Saâdani.
Le procédé n’est pas nouveau. Mais c’est pour la première fois depuis que l’opposition au SG du FLN s’exprime ouvertement et que des noms des signataires sont mentionnés dans un communiqué. On y trouve, en plus des militants de base, des parlementaires, des membres du Comité central et surtout d’anciens moudjahidines. Du « beau monde » que réunit une seule ambition : changer la tête du FLN.
Pour ne rien arranger à la situation de Saadani, l’initiative d’anciens combattants va poursuivre après l’aïd. C’est ce que confirme Zohra Drif-Bitat, l’une des signataires de l’appel du mois d’août dernier. « Nous restons toujours mobilisés pour le même objectif. Il y a eu la période des vacances, notre initiative sera relancée après l’Aïd », affirme l’ancienne vice-présidente du Conseil de la nation au site TSA.
Les opposants à Saâdani sont allés jusqu’à appeler à la rescousse Abdelkader Hadjar. L’ambassadeur d’Algérie à Tunis est connu, en effet, pour ses nombreuses implications dans les révolutions de palais connues par son parti. Il était parmi les responsables les plus en vue lors de la mise à l’écart de Ali Benflis de la tête du FLN en 2004. Et malgré l’éloignement géographique et ses responsabilités qui lui imposent d’observer un silence total sur des questions politiques, Hadjar a toujours œuvré en coulisses lorsqu’on le sollicite pour un coup de force.
Pour l’instant, il faut patienter que l’aïd passe. C’est probablement la dernière «trêve» pour Saâdani –qui se trouve en Arabie saoudite- à la tête du FLN lui qui entame son… quatrième mois de « congé».
Essaïd Wakli