La France a peur pour la sécurité de ses concitoyens en Algérie dans ce contexte marqué par l’élection présidentielle du 17 avril. Dans un communiqué rendu public mardi soir sur site internet, le ministère des Affaires Etrangères français déconseille tout bonnement à ses compatriotes de voyager en Algérie durant cette période.
Le sud de l’Algérie est quasiment interdit aux ressortissants français, explique cette note du Quai d’Orsay. Sur une carte de l’Algérie diffusée par le site web de ce ministère français, tout le sud algérien est peint en rouge pour expliquer qu’il s’agit d’une zone dangereuse pour les ressortissants français. Même l’est du pays n’échappe pas aux prévisions pessimistes et sinistres du Quai d’Orsay. Dans ces zones-là, les citoyens français ne devraient pas circuler à en croire les informations récoltées par les diplomates français sur l’Algérie.
Ghardaïa est également pointé du doigt. « Dans le contexte des troubles qui se poursuivent depuis plusieurs mois dans la ville et les environs de Ghardaïa, la plus grande prudence est de mise dans cette zone, où les déplacements sont déconseillés sauf raison impérative », précise la même source. Enfin, élection présidentielle oblige, le Quai d’Orsay recommande aux français « de se tenir à l’écart d’éventuels rassemblements ou manifestations, notamment dans le contexte actuel de l’élection présidentielle ». En plus, « tous les ressortissants français voyageant en Algérie sont appelés à se signaler au Centre de crise du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international ». L’Algérie fait donc peur, même très peur à la France. Mais au final toutes ces précautions et mises en garde ne sont-elles pas exagérées ?
