Pourrissement de la situation en Libye/ Messahel pointe du doigt l’ONU et l’Union européenne

Redaction

Abdelkader Messahel, a tenu, hier dimanche, lors d’une intervention publique dans le cadre de la visite du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, un discours franc est sans concession. Il a, à cet effet, dénoncé une certaine nonchalance et un manque de considération de la communauté internationale pour les multiples appels de l’Algérie à la prudence dans le dossier libyen.

Laissant de côté la langue de bois pourtant inhérente à l’activité diplomatique, M. Messahel, ministre chargé des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, a tenu à souligner que l’Algérie est un acteur incontournable dont on ne peut se passer pour régler le conflit en Libye.  D’ailleurs, «c’est le mépris des recommandations formulées à mainte reprise par l’Algérie qui a conduit à un tel pourrissement de la situation », a-t-il affirmé.

Le message adressé par M. Messahel n’était pas destiné de façon exclusive au  représentant spécial des Nations-Unis, Martin Kobler, mais il visait également l’ensemble de la communauté internationale et plus particulièrement, l’Union européenne ainsi que les pays frontaliers de la Libye profondément impactés par l’effondrement de cet État.

M. Messahel a également profité de cette occasion pour demander à la communauté internationale de débloquer les avoirs de la Libye gelés dans les banques étrangères pour que, dit-il, ce pays et son gouvernement puissent tenir leurs engagements et aller de l’avant. Dans le même sillage, M. Messahel a exhorté la communauté internationale à adopter une politique constructive basée sur le principe de négociation inclusive de toutes les parties libyennes et à s’écarter des calculs intéressés qui pourraient conduire à l’irréparable.

Messahel n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer toute intervention étrangère en Libye. Cette attitude franche et offensive ne peut que témoigner des craintes et appréhendions des autorités algériennes redoutant les répercussions d’une intervention étrangère qui semble avoir atteint un stade de gestation déjà très avancé.

Massi M.

 

 

 

Quitter la version mobile