(actualisé à 20h20)
C’est la course aux déclarations de soutien en faveur d’un 4e mandat de Bouteflika. 26 partis politiques, la majorité n’ayant une existence que légale avec une absence totale d’ancrage populaire, ont appelé, aujourd’hui, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, en poste depuis 1999, à se présenter pour un quatrième mandat.
Ces formations politiques ont été réunies par le ministre des Transports, Amar Ghoul, président du parti Taj (Tajamoue Amel El Jazair) (Rassemblement espoir d’Algérie NDLR), un fervent soutien du premier magistrat du pays. Ghoul, au centre d’une polémique autour de l’autoroute Est – Ouest –lorsqu’il fut ministre des travaux publics – était auparavant militant du parti islamiste MSP (Mouvement de la société pour la paix) avant de démissionner. Suite au revirement de ce dernier, qui a quitté le gouvernement et a viré dans l’opposition, afin de créer son propre parti. «Nous sommes prêts à entrer de plein-pied dans la campagne électorale aux côtés de M. Bouteflika», a déclaré Ghoul lors de ce rassemblement qui a eu lieu à Sidi Fredj.
Ces mêmes partis politique et d’autres groupes politiques, soit un total de 31, ont décidé de créer le « Groupe pour la loyauté et la stabilité » qui a déjà entamé ce samedi l’opération de collecte des signatures en faveur de son candidat à l’élection présidentielle prévue le 17 avril prochain, le président Bouteflika, a indiqué M. Ghoul. Le groupe qui a pris les devants, a encore indiqué que ces signatures récoltées pour la candidature du président Bouteflika seraient remises à la direction de campagne électorale du chef de l’Etat, prenant sa candidature officielle pour acquise.
Ces 26 partis s’ajoutent donc au FLN, RND qui ont affirmé auparavant qu’ils soutiendraient un quatrième mandat de Bouteflika. Il y a également la Centrale syndicale (UGTA), dirigée par Abdelmadjid Sidi Said, qui avait fait la même chose. Sauf que, jusque là, le concerné, à savoir Abdelaziz Bouteflika, ne s’est pas encore exprimé, même si des informations ont rapporté, aujourd’hui même, qu’il avait retiré, jeudi, le formulaire de souscription des signatures.
A noter, en dernier lieu, que 85 personnes ont retiré le fameux document afin de se porter candidat, selon le Ministère de l’intérieur qui n’en a pas, toutefois, divulgué les noms. Les candidats doivent réunir 600 signatures d’élus (APC, APW ou APN) à travers 25 wilayas, ou 60 000 signatures de citoyens, à travers autant de wilayas avec une limite de 1500 signatures par wilaya au minimum.
Elyas Nour