Le général à la retraite, Mohand Tahar Yala, a déclaré, il y a deux jours, à partir de Ouargla, sa candidature à la présidentielle d’avril prochain. S’il est connu pour être un opposant au pouvoir actuel, celui-ci vient de rendre public son programme articulé essentiellement autour de la lutte contre la corruption et le népotisme.
En plus de l’exigence de rétablir la citoyenneté, Yala considère que le fléau que représente la corruption, consolidé par l’impunité, une logique de gestion des affaires publiques mise en place par un «système politique mafieux», comme il le nomme, est ce qui rend la situation encore plus «bouillonnante» sur le plan interne.
Pour le Général à la retraite, il est essentiel de réagir dès à présent. En plus du marasme social que vivent beaucoup d’algériens, la situation à nos frontières est explosive, estime-t-il, avec tous les pays frontaliers qui sont en crise. «L’Algérie est à la croisée des chemins», déclare Yala. Mais, la lutte contre la corruption ne pourra être menée efficacement sans la liberté de la justice, un aspect également essentiel dans son programme.
Sur un autre plan, Mohand Tahar Yala évoque la nécessité de procéder à une véritable réforme de trois secteurs. Il s’agit de l’éducation, le socle de développement de toute nation, la santé et l’agriculture. A propos de ce dernier point, le candidat a déclaré que le pays devra exploiter 20 millions d’hectares de terres agricoles dans les hauts plateaux et autant au Sud afin d’arriver à l’autosuffisance. D’ailleurs, sur le plan économique, Yala estime que l’Algérie est resté un pays extrêmement dépendant du pétrole alors qu’il n’a jamais bénéficié d’autant de devises avec la hausse enregistrée depuis quelques années des prix des hydrocarbures. «Tout ce qui rentre ressort», a-t-il indiqué.
En dernier lieu, le général à la retraite, en s’exprimant sur les libertés individuelles, signale qu’il faut «réconcilier l’algérien avec soi- même» en réglant le problème identitaire et ceci en permettant à chacun «d’exprimer ses différences que ça soit sur le plan religieux ou linguistique».
Elyas Nour