Présidentielle 2014 : un premier rassemblement contre le 4e mandat samedi devant l’université de Bouzaréah

Redaction

La société civile n’est pas aussi endormie qu’on le pense. Preuve en est, un collectif citoyen s’est formé ces derniers jours pour militer contre un 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat algérien. Un collectif qui compte d’ores et déjà marquer les esprits en organisant un premier rassemblement contre le probable 4e mandat de l’actuel Chef de l’Etat. 

Il s’agit plus exactement d’un sit-in qui se tiendra demain samedi devant l’université de Bouzaréah, située à Alger.  « Nous sommes des citoyens issus d’une dizaine de professions, d’origines et de sensibilité diverses.  Nous avons decidé de tenir ce sit-in pour joindre nos voix afin de lancer cet appel contre un 4ème Mandat », nous expliquent à ce propos les initiateurs de cette première action politique publique contre le projet d’une énième prolongation de la Présidence d’Abdelaziz Bouteflika.

Et si ce sit-in se tiendra demain vers 11 H devant l’université de Bouzaréah, c’est parce que les initiateurs entendent sensibiliser les étudiants qui « sont l’avenir de l’Algérie », indiquent encore nos interlocuteurs. « Nous voulons que notre Appel soit entendu par les étudiants Algériens car c’est eux l’avenir de la Nation et ce sera l’Université de Bouzaréah dans un premier temps.  Mais nous poursuivrons notre mobilisation dans les autres universités si la candidature de Bouteflika à un 4ème Mandat se concretise », avertissent-ils.

Pour les initiateurs de ce sit-in, le 4e mandat est un véritable danger pour l’avenir de l’Algérie. Ces militants ne croient guère à l’argument de la stabilité qui est avancé par les partisans du 4e mandat. « L’instabilité résulte justement des Dictateurs qui se sont oubliés au pouvoir trop longtemps », rétorquent les initiateurs de ce sit-in dont l’appel et les revendications circulent massivement sur les réseaux sociaux.

« Un Président après avoir terminé ses deux mandats doit savoir s’en aller. Malheureusement, notre Constitution a été violée en 2008 pour que le Président actuel puisse bénéficier d’un 3ème Mandat anticonstitutionnel.  Nous le ressentons déjà le danger qu’incarne un autre mandat de Bouteflika. Avec un Président malade et diminué ainsi que toute cette corruption qui a pris une ampleur alarmante, un 4ème Mandat serait catastrophique pour le pays », s’indignent enfin nos interlocuteurs qui espèrent une mobilisation active contre les velléités autoritaires d’Abdelaziz Bouteflika.