A moins d’une semaine avant la fin de la campagne électorale la commission nationale indépendante de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEL) a enfin rappelé les candidats et leurs équipes à l’ordre. Depuis le 23 mars les infractions au code électoral sont nombreuses, au moins 123 recours ont été déposés auprès de la commission.
La dernière semaine de campagne électorale se fait sous le signe des recommandations. La CNSEL a rappelé les règles du jeu aussi bien aux candidats qu’aux électeurs qu’un code électoral et certaines libertés existaient. Toutefois la commission qui a déjà été saisie 123 fois depuis le 23 mars offre un bien timide rappel à l’ordre. Au vu du contexte tendu de la campagne, la CNSEL a rendu public un communiqué rapporté par l’APS, dans lequel elle évoque « les mesures qu’elle a prises face à l’escalade dangereuse et extrêmement condamnable », et appelle tous les participants – acteurs comme témoins – à respecter « le processus électoral au respect des règles prévues par la loi pour régir la campagne électorale ».
La CNSEL a également commenté les émeutes de Béjaia qui ont empêchés Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika. Dans son communiqué elle « condamne avec la plus grande fermeté les incidents tragiques survenus à Béjaia à l’occasion de l’organisation d’un meeting pour le compte d’un candidat à la prochaine Présidentielle au titre de la campagne électorale ». « grave violation des dispositions de la loi organique portant régime électoral ».
Toutefois elle n’a que brièvement commenté les autres infractions faites par toutes les parties concernées comme le non-respect des règles d’affichage, le détournement de biens publics au profit de certains candidats ou encore le traitement médiatique. Elle est seulement revenue sur les recours déposés auprès de ses services. « La CNSEL a tranché 108 recours sur 123 dont elle a été destinataire. 18 autres sont encore en délibération », a précisé Khelifi Abdelouafi, vice-président de la commission à l’APS ajoutant que « 3 recours ont été reçus durant la phase du dépôt de candidatures ». Ajoutant que la plupart des motifs de ces plaintes concernaient les violences envers les candidats, les affichages sauvages ou encore le traitement inégal des candidats dans les médias, sans pour autant les condamner.