La mise en détention provisoire de Saïd Chitour, journaliste-fixeur à Alger inquiète au-delà de sa famille. L’organisation de défense des journalistes, Reporters sans frontière demande ainsi la libération du fixeur, en détention depuis le mois de juin dernier sans être jugé.
« Rien jusqu’à présent ne justifie le maintien en prison de Saïd Chitour », a estimé RSF dans un communiqué repris par l’AFP. L’organisation de défense de la liberté de la presse a réclamé sa libération « sans délai », jugeant « excessive », la durée de sa détention préventive. « Quand le provisoire se prolonge sans motifs, sans date de procès, la détention devient arbitraire et le principe de la présomption d’innocence est bafoué », a dénoncé RSF.
De son coté, son avocat, Khaled Bourayou, demande à ce que mon mandant doit être libéré. « L’instruction touche à sa fin. M. Chitour doit être soumis à un interrogatoire final, récapitulatif, avant d’être renvoyé probablement devant le tribunal criminel », a déclaré à déclaré l’avocat, cité également par l’AFP.
Saïd Chitour, journaliste-fixeur travaillant pour beaucoup de médias arabes installés dans les pays anglophones, a été arrêté, le 05 juin dernier pour « divulgation de documents secrets au profit d’entités étrangères ». Une accusation que réfutent le concerné et sa famille. Chitour, malade, croupit toujours dans la prison d’El-Harrach.
Rania Aghiles