Les prix du pétrole poursuivaient leur tendance haussière mercredi sur le marché mondial, portés notamment par l’espoir d’un repli des stocks américains en forte régression. La réalité du marché vient donc contredire toutes les prévisions d’un effondrement des cours en 2018. Les prix du gaz connaîtront également une hausse qui viendra soutenir un marché en difficulté depuis 2014.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, s’est affiché à 61,70 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi soit un nouveau plus haut depuis juillet 2015.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de décembre, a atteint les 55,22 dollars. Un sommet depuis janvier 2017.
Cette reprise des cours vient donc contredire toutes les prévisions faites précédemment sur le développement des cours en cette fin d’année et le début de l’année prochaine. Un état de fait qui peut notamment s’expliquer par le recul des stocks de brut américain ayant chuté de 5,1 millions de barils dans la semaine du 27 octobre. Cette nette régression vient revigorer les cours de pétrole ayant connu une hausse de 5% sur le seul mois d’octobre.
Ces derniers temps, le marché pétrolier évoluait vers une hausse des prix du baril, tablant notamment sur une prolongation de l’accord de réduction de la production par les pays de l’OPEP et ses partenaires. Le soutien affiché de l’Arabaie Saoudite et de la Russie à une prolongation de l’accord jusqu’à fin 2018 a alimenté la reprise des prix du pétrole.
Dans son rapport publié fin octobre, la Banque mondiale a soutenu l’idée selon laquelle le baril de pétrole devrait se stabiliser autour de 56 dollars en 2018, sous l’effet de l’augmentation constante de la demande, des accords entre exportateurs sur une diminution des volumes de production et de la stabilisation de l’extraction d’huile de schiste aux États-Unis.
Le même rapport table sur une augmentation des cours du gaz naturel qui devraient atteindre les 3% en 2018, tandis que le charbon coûtera probablement moins cher après s’être envolé de près de 30% en 2017.
M.M.