En Algérie, en matière de culture, c’est le temps des vaches maigres. Et le ministre de la Culture le dit haut et fort : l’Etat n’a plus d’argent pour financer des films. Selon Azzedine Mihoubi, il faut aller voir, désormais, des investisseurs privés.
« L’ère du financement à cent pour cent des films par l’Etat est révolue », a affirmé Azzedine Mihoubi dans un entretien au journal « El Khabar » avant de préciser que les films à coût élevé étaient des « projets stratégiques » qui s’inscrivent en dehors « des critères retenus par le ministère de la Culture à travers la subvention du nouveau cinéma ».
Dorénavant, l’Etat interviendra en tant que « partenaire » dans la production d’œuvres cinématographiques avec la participation de différentes autres parties, soulignant que la tutelle « contribuera avec un taux précis » à la subvention du film. Le ministre a déploré que les investisseurs privés en Algérie ne s’intéressent pas à l’investissement dans ce domaine comme le cinéma, le théâtre, les arts plastiques et autres même « si rien ne les empêche de le faire ».
Il a insisté à ce propos, sur la nécessité de « sensibiliser » ces investisseurs en les invitant à investir dans le secteur de la culture, rappelant l’existence d’initiatives dans ce domaine, d’Algériens et d’étrangers, et tout particulièrement dans le cinéma.