Enfin une bonne nouvelle pour l’économie algérienne. Depuis février dernier, une nouvelle usine flambant neuve de transformation de maïs pour la production de l’amidon et ses dérivés est entrée en service à Fornaka dans la wilaya de Mostaganem.
Appartenant à trois actionnaires privés nationaux, cette usine permettra enfin de réduire la facture de l’importation de ce produit alimentaire consommé massivement en Algérie. Grâce à cet investissement de 1, 57 milliards de Da, à savoir près de 150 millions d’euros, cette nouvelle usine devra satisfaire les besoins du marché national en amidon de maïs à hauteur de 60 % puisque notre pays compte également une autre unité de production dans ce secteur à Maghnia dans la wilaya de Tlemcen.
L’Etat algérien économisera ainsi pas moins de 5 millions de Dollars dépensés jusque-là pour l’importation de ce produit utilisés dans les charcuteries, les soupes, les plats surgelés, les produits pour diabétiques, les desserts et gourmandises, les conserves, biscuits, entremets, glaces, etc. Malheureusement, ce nouvel acquis pour la production nationale demeure menacé par des importations qui n’ont pas été soumises aux restrictions du dispositif des licences appliquées jusque-là pour d’autres produits comme les véhicules, le ciment ou le rond à béton.
C’est dire enfin que les deux producteurs algériens qui activent sur le terrain et créent au passage des centaines d’emplois sont confrontés à une concurrence déloyale et ne bénéficient d’aucun mécanisme de protection. Plusieurs observateurs avertis ont noté dans ce contexte la nécessité d’intégrer l’amidon de maïs dans la liste des produits soumis au dispositif aux licences d’importation. Seule une telle mesure permettra en dernier lieu de protéger et de promouvoir la production nationale.