La Sonatrach met actuellement les bouchées doubles pour tenter de convaincre les partenaires de l’Algérie que notre pays n’aura aucun problème pour honorer ses engagements en matière de livraison de gaz.
Face aux articles de presse qui se sont multipliés au cours des derniers mois à propos des difficultés supposées de l’Algérie en matière de production de gaz, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, est monté au créneau une nouvelle fois. Le Groupe Sonatrach réceptionnera plusieurs projets gaziers d’ici à début 2018, permettant d’augmenter le niveau de production gazière, a indiqué, mercredi à Adrar, M. Ould Kaddour.
« Nous comptons réceptionner plusieurs projets de production de gaz d’ici la fin de l’année en cours et d’autres en début de l’année prochaine », a-t-il souligné en précisant qu’il s’agit notamment des projets du Groupement Reggane (GRN) et du Groupement Timimoune (GTIM) à Hassi Barouda qui doivent être réceptionnés avant fin 2017, tandis que deux autres projets de Touat Gaz et Inghar sont attendus lors du premier trimestre 2018.
Lors d’une visite de travail effectuée au projet du complexe du Groupement Touat Gaz (GTG) à Oued Zine (Adrar), M. Ould Kaddour a avancé que l’entrée en service de ces projets devrait permettre d’augmenter considérablement la production nationale, précisant, toutefois, que leur impact sur les exportations ne sera pas particulièrement fort du fait de l’augmentation de la consommation locale.
Vers une augmentation des exportations
« Nos exportations sont autour de 50 milliards de m3/an, la consommation locale est à un peu moins. Donc, avec la production actuelle, on arrive à satisfaire ces besoins et on est dans l’équilibre », a-t-il relevé. Selon lui, la production nationale de gaz devrait augmenter davantage à partir de 2019 et 2020, ce qui permettra de dégager d’autres quantités destinées à l’exportation.
L’Algérie entend même élargir ses parts de marché. Elle souhaite, selon M. Ould Kaddour porter ses exportation à 53 milliards de mètres cubes en 2017, grâce à une hausse conséquente de sa production gazière, mais aussi à un contexte de baisse des prix du pétrole et par ricochet, ceux du gaz vendus dans le cadre de contrats à long terme. Elle entend aussi exporter pas moins de 57 milliards de mètres cubes de gaz dans les deux années à venir. Elle devra compter dans ce sens sur une stratégie commerciale plus agressive. Son PDG affirme dans ce sens que «Sonatrach s’est de tout temps adaptée aux évolutions du marché, que ce soit dans ses tendances haussières que baissières, en adoptant une vision sur le long terme, adossée à des relations solides, basées sur la confiance et le respect, avec ses différentes partenaires».
Yazid Taleb