Promotion de l’investissement/ Le FFS évoque un projet de loi irréfléchi

Redaction

Le FFS conteste le projet de loi relatif à la promotion de l’investissement, en débat à l’APN depuis lundi. Pour lui, la démarche du gouvernement est irréfléchie et conjoncturelle. Le projet défendu par le ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, n’est qu’une simple chimère.

Le chef du groupe parlementaire du Front des forces socialistes, Chaffaâ Bouaiche, est monté au créneau contre le projet de loi relatif à la promotion de l’investissement lors d’une séance plénière consacrée à ce texte présenté par le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb.

C’est un projet chimérique, affirme M. Bouaiche, qui s’est interrogé «comment des dirigeants qui n’ont pas pu réaliser le développement économique souhaité durant la période d’opulence financière vont-ils le faire dans une conjoncture financière difficile».

Le chef du groupe parlementaire du FFS a dénoncé un manque de visibilité politique et une totale absence d’alternative viable. Pour lui, «tout projet de promotion de l’investissement doit être élaboré dans un cadre plus global d’une réelle politique économique, sociale et stratégique qu’on veut concrétiser», ce qui n’est, à son sens, pas le cas dans ce projet de loi dénué de tout objectif à long terme visant à sortir le pays du marécage de la crise dans lequel il a été plongé par ses propres gouvernants.

L’ouverture au capitalisme sauvage a également été dénoncé par M. Bouaiche, qui a constaté que le rôle des investisseurs n’est pas clairement défini de ce projet et cela pourrait ouvrir la porte à un capitalisme sans éthique, le même qui a ravagé l’Égypte du temps de Sadate. «Ce texte de loi qui vise à ouvrir le marché algérien aux capitaux étrangers n’oblige aucunement les investisseurs étrangers à s’insérer dans la politique économique nationale et ses objectifs».

L’intervenant a également déploré une démarche vicieuse de la part du gouvernement qui, selon lui, a profité de la situation actuelle pour exécuter des transformations sournoises sur des textes de loi qui font l’unanimité au sein de la classe politique, à l’instar des aménagements apportés à la règle du 51%/49%.

Massi M.

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