Trouver un logement en Algérie relève parfois de l’impossible. La difficulté vient surtout quand on s’inscrit sur les programmes du secteur public tels l’AADL ou le LSP. Face à ces difficultés, les demandeurs de logements se dirigent désormais vers le promotionnel privé lorsque leurs moyens financiers le permettent.
Car, si aujourd’hui, il existe à Alger et dans les grandes villes des dizaines de promotions privées, leurs prix restent excessivement chers. Exemple : une promotion privée, issue d’une société mixte algéro-espagnole, propose des appartements à Aïn-Naadja, dans la banlieue d’Alger, à des prix allant de 1,3 milliards à 2,2 milliards selon la superficie. La résidence comprend beaucoup de commodités, à commencer par le mobilier de la cuisine, un chauffage central et une climatisation. Le résident pourra également bénéficier d’un parking clôturé.
La promotion, comme beaucoup de ses semblables, propose plusieurs formules de paiement. En plus du paiement en cash, l’acquéreur peut faire recours au crédit bancaire. Il y a le crédit immobilier classique, mais il existe également la formule de vente sur plan qui permet à la banque de financer l’achat du logement jusqu’à 90 % du montant global. Mais pour cette dernière option, il y a une condition : le prix du logement ne doit pas dépasser 1,2 milliards de centimes. Le reste dépend de l’âge et des revenus des demandeurs. Si le dossier est accepté, le bénéficiaire peut disposer d’un atout formidable : il aura droit à un taux d’intérêt de 1%. Si les revenus avoisinent les 100 000 DA, le taux passe à 3%. C’est nettement mieux qu’un taux de 5 à 6% appliqué pour un crédit classique.
Dans d’autres promotions immobilières, qui fleurissent un peu partout autour de la capitale, les prix varient de 13000 DA à 20000 DA le M². Cela donne donc un logement de 100M² entre 1,3 et 2 milliards de centimes.
L’autre nouveauté signalée dans ce genre de promotion est que les promoteurs sont obligés de commencer les travaux avant d’entamer la vente sur plan. Cela s’inscrit dans l’optique d’éviter les supercheries constatées dans plusieurs projets immobiliers. Autre détail important : le souscripteur doit absolument s’assurer que le promoteur a inscrit son projet au fond de garantie des opérations immobilières. Ce dernier constitue une garantie dans le cas où le projet n’aboutit pas.
Essaïd Wakli