Lors d’une conférence de presse animée, ce lundi, à Alger, la secrétaire général du PT a montré une solidarité ans faille avec les fonctionnaires en grève pour dénoncer la suppression de la «retraite» anticipée.
Louisa Hanoune a dénoncé le sentiment que «la loi est déjà passée», selon l’impression qui se dégage du gouvernement. Un geste qui s’apparente, selon elle, à du «mépris» vis-à-vis du parlement. Elle a raconté, à ce propos, comment le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, a présenté le document à la commission des affaires sociales de l’APN. «Dans la commission chargée des questions sociales, les parlementaires ont exprimé leurs réserves et certains ont demandé le retrait du projet de loi dans lequel ils voient une fausse solution à un vrai problème», indique-t-elle.
Pour justifier sa position, Louisa Hanoune a indiqué que la politique du gouvernement est «plus grave» que celle du Fond monétaire international (FMI). Du coup, elle a défendu le droit de grève, employé par les fonctionnaires, notamment ceux issus du secteur de l’Education nationale.
Pour éviter «le gouffre» au pays, Louisa Hanoune interpelle le chef de l’Etat afin qu’il revoie la copie de la loi de Finances 2017. «La situation est trop précaire et ne peut supporter d’avantage de coups. Plus nous nous approfondissons dans la lecture du projet de Loi de finances 2017 et plus la terreur nous saisit », a-t-elle affirmé. «Le gouvernement est prêt à pousser le pays dans l’abîme pour ne pas toucher à une minorité», a-t-elle encore tonné, en faisant référence aux riches qui, selon elle, ne paient pas assez.
Essaïd Wakli