Candidat malheureux à l’élection présidentielle 2014, Rachid Nekkaz a donné ce jeudi après-midi une conférence de presse devant le siège du Conseil Constitutionnel. Il a annoncé la création de son parti politique « Mouvement pour la jeunesse et le changement » et a donné une consigne de vote à ses sympathisants : voter blanc le 17 avril prochain.
Trois semaines après son coup médiatique sur la place de la Grande Poste à Alger, où il était parvenu à rassembler plus de 2.000 personnes, Rachid Nekkaz investit à nouveau la rue algéroise. Il est apparu ce jeudi après-midi, lunettes de soleil sur le front, sur le trottoir face au siège du Conseil constitutionnel. Via les réseaux sociaux, ce trublion de la vie politique avait donné rendez-vous à la presse pour se prononcer sur un soutien ou non à un des six candidats, retenus par l’équipe de Mourad Medelci, Président du Conseil Constitutionnel.
Le lieu de rendez-vous n’a pas été choisi au hasard. Rachid Nekkaz a voulu interpeller le Conseil Constitutionnel, 21 jours après l’envoi d’un courrier resté sans réponse. Dans ce courrier, l’homme politique demandait des explications à cette instance juridictionnelle quant à la non validation de son dossier de candidature. On se souvient que le candidat à la candidature avait mystérieusement perdu ses formulaires de signatures.
Ce jeudi, Rachid Nekkaz a appelé les Algériens à voter mais à voter blanc car aucun des six candidats en lice n’incarnent pour lui le « changement et la jeunesse ». Ni pour le boycott du scrutin du 17 avril prochain, ni pour le soutien d’un candidat, en somme.
Le 17 avril prochain, Rachid Nekkaz glissera pour sa part dans l’urne un bulletin sur lequel il inscrira le mot « changement », indique-t-il. « Je lance un appel à la jeunesse algérienne, qu’elle fasse la même chose que moi », a-t-il lancé à l’attention des jeunes, en glissant dans une urne transparente prévue à cet effet un morceau de papier blanc sur lequel on pouvait lire le mot « changement », en guise de bulletin de vote. Une nouvelle image médiatique forte, comme Rachid Nekkaz sait les produire.
Celui qui a rendu son passeport français en octobre pour participer à l’élection présidentielle 2014 ne ferme pas pour autant la porte à un avenir politique en Algérie. Il se dit prêt à épauler le prochain Président de la République élu si ce dernier respecte certaines conditions. Ainsi, Rachid Nekkaz souhaite la « formation d’un gouvernement d’union nationale, qui respecte trois principes : il doit représenter l’ensemble des régions, l’ensemble des tendances politiques ainsi que l’ensemble des générations du pays », a-t-il détaillé. « Si le prochain Président de l’Algérie met en place un gouvernement d’union nationale qui respecte ces trois principes dans ce cas je serai prêt à apporter ma modeste contribution dans l’intérêt de l’Algérie », projette-t-il.
Et pour peser sur la vie politique du pays, au-delà du rendez-vous électoral du 17 avril, Rachid Nekkaz a annoncé au cours de cette conférence de presse la création imminente d’un parti politique, le ‘Mouvement pour la jeunesse et le changement ».