De plus en plus de familles optent, en ce mois sacré de Ramadhan, pour les plages et autres espaces de détente de la capitale (la Sablette, Ardis et Sidi Fredj…) pour rompre le jeûne en plein air et passer leurs soirées en bord de mer.
A l’approche de l’appel à la prière d’Al Maghreb (heure de rupture du jeûne), ces espaces s’emplissent de centaines de familles qui s’y rendent munis de leurs victuailles pour un iftar en bord de mer et une soirée ramadanesque ponctuée de brise marine. Ces espaces sont devenus, en ce mois sacré, les lieux de prédilection des familles algéroises qui viennent de toutes les communes de la capitale non sans créer des embouteillages, notamment au niveau des accès de la Sablette et d’Ardis, a constaté l’APS sur place.
Outre ces deux espaces de détente, les plages d’El Kettani à Bab El Oued, d’El Djamila à Aïn Benian et de Sidi Fredj sont elles aussi prises d’assaut, peu avant l’heure de l’iftar, par des familles en quête de fraîcheur et voulant échapper au train-train quotidien. A titre d’exemple, la plage ouest du complexe touristique de Sidi Fredj enregistre une forte affluence avant et après l’iftar. Les familles y viennent des régions alentour pour rompre le jeûne dans un cadre doux et agréable, se promener en bord de mer et déguster des glaces au port de plaisance.
A quelques minutes de la rupture du jeûne, les mères de familles s’affairent à agrémenter les tables plantées à même le sable avec toutes sortes de mets traditionnels, notamment la chorba, plat phare du Ramadhan. Après l’iftar, les familles prolongent le plaisir en passant leurs soirées sur ces plages pour profiter de l’air marin en dégustant la zlabia, le kalb el louz, les ktayef et autres gâteaux traditionnels autour d’un bon thé à la menthe.
Ces espaces ont été renforcés par des agents de la sûreté nationale et de la protection civile qui veillent à la sécurité des citoyens. Ils sont d’ailleurs souvent invités par les familles à rompre le jeûne avec elles. Les soirées sont animées par des artistes algériens de différents genres musicaux, notamment le Chaabi et l’Andalou. A la Sablette ces soirées sont organisées par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI).
Pour Mohamed habitué avec sa famille composée de cinq membres depuis l’année dernière à rompre le jeûne à la Sablette, ce choix est motivé par la quête de fraîcheur marine dans une ambiance conviviale. Djamel, rompre le jeûne en plein air est une occasion aussi pour ses enfants de jouer et de côtoyer d’autres enfants.