Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, estime que si l’ancien sélectionneur, le français Christian Gourcuff, est parti, c’est à cause… des médias.
« Le départ de Gourcuff, c’est à cause de vous les journalistes. C’était son seul problème. Il n’a pas accepté les critiques à son égard », a-t-il déclaré dans la seconde partie de l’entretien qu’il a accordé au quotidien sportif « Le Buteur » parue hier.
Mais l’homme fort du football national n’a pas d’objection à faire concernant les critiques des médias. C’était, d’après lui, au sélectionneur de faire avec. « Ce n’est pas normal d’ailleurs, car lorsqu’on se trouve à la tête d’une sélection, on doit accepter les critiques », a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de Milovan Rajevac, qui avait remplacé Gourcuff, mais dont le passage en sélection a duré moins de trois mois, Raouraoua a indiqué que l’erreur a été faite par le Serbe lui-même puisqu' »il n’a pas su choisir un bon interprète ». « Je pense que s’il y avait un bon interprète, ça aurait facilité la communication avec les joueurs. S’il avait donné plus de devoirs au reste du staff technique, on n’en serait pas là », a-t-il déclaré. Pour lui, « il faut des compétences pour pouvoir gérer le mental et la réaction des joueurs ».
Raouraoua a également évoqué certaines autres questions. D’après lui, le jeune joueur Ramy Bensebaïni, défenseur axial titulaire au Stade rennais (France), non convoqué en sélection malgré le déficit enregistré dans ce compartiment, n’est pas « sanctionné ». Selon lui, la FAF ne lui reproche rien concernant sa non participation avec les espoirs algériens aux JO de Rio. « Il n’a pas participé aux JO, certes, mais je sais pour quelle raison. C’est Gourcuff (son entraîneur en club NDLR) qui l’a bloqué », a-t-il dit à son propos.
Selon M. Raouraoua, « il n’y a pas de liste noire ». « Si le sélectionneur juge qu’il est apte à jouer en sélection, je n’y vois aucun inconvénient. Bien au contraire, ce sera un plus pour l’équipe », a déclaré le Président de la FAF.
Par ailleurs, le président de la FAF s’est exprimé encore une fois sur l’absence de formation en Algérie, mais surtout sur le fait que les différentes équipes nationales souffrent de ce problème. « La saison dernière, on n’avait pas moins de 55.000 jeunes dans chaque catégorie. Mais parmi tout ce monde, on ne parvient même pas à avoir 11 bons joueurs capables d’aller battre la plus petite équipe en Afrique », a-t-il indiqué, avant de lancer que la FAF ne peut pas « se substituer au travail en club ».
Elyas Nour