Les PME algériennes sont classées parmi celles qui subissent le plus de pression fiscale au monde. Malgré une situation économique très difficile, l’État continue de mener une politique drastique en la matière.contre ces PME qui devraient pourtant, jouer un rôle capital dans la relance économique.
Une étude menée par le cabinet de consulting Pricewater house Cooper (PwC) démontre, chiffres à l’appui, que les PME algériennes sont soumises à une politique fiscale des plus contraignantes. Classée à la 155e place sur 189 avec un taux d’imposition total de 65,6%, l’Algérie malmène quasiment ses PME en leur imposant un taux de 38,11% supérieure à la norme mondiale évaluée à 40,6%.
Le classement de l’Algérie n’est guère plus reluisant au niveau continental. Figurant à la 47e place sur 54 pays, avec un taux d’imposition supérieur à la valeur de référence fixée à 47,1%, l’Algérie donne l’impression de mener la vie dure à ses PME qui pourtant devraient jouer un rôle de premier plan dans l’absorption du chômage et la création de richesses. Les choses ne s’arrangent pas à l’échelle du Maghreb où l’Algérie figure tout au bas du tableau, derrière la Libye (32,6%), le Maroc (49,3%) et la Tunisie (60,2%), devançant tout de même la Mauritanie avec (71,3%).
Pourtant, la promotion des PME s’est imposée comme la solution idoine pour impulser une dynamique économique positive, ces dernières années, notamment suite à la crise des « Subprimes ». Après l’épisode de la crise mondiale 2008-2011, les gouvernants, notamment dans les pays développés, ont compris que la relance économique ne pouvait se faire que par une redynamisation du secteur privé et plus particulièrement par le soutien aux PME. La question a été hissée au rang de priorité absolue pour les pays ayant subi les méfaits de cette crise. Pour ce faire, les pouvoirs publics ont encouragé l’initiative privée pour donner du tonus au tissu économique afin de booster leurs économies.
En Europe, par exemple, les PME ont réussi, grâce à cette politique, à absorber des taux de chômage élevés. Constituant 95% du tissu économique européen, les PME suscitent aujourd’hui l’intérêt des gouvernants qui veillent de plus en plus à alléger les charges imposées à ces entreprises, surtout en matière impôts.
Massi M.