Refusant de servir de bouc émissaire/ Le personnel de l’hôpital d’Aïn Oussara dépose une démission collective

Redaction

Le décès tragique d’une femme enceinte à Djelfa continue de produire ses effets. Le personnel de l’hôpital d’Aïn Oussara, refusant de servir de bouc émissaire, a déposé, aujourd’hui, une démission collective. Le directeur de l’établissement a été, pour sa part, relevé de ses fonctions.

La mort tragique d’une parturiente après le refus de trois établissements hospitaliers de la prendre en charge à Djelfa continue de faire des remous.  Les médecins, le personnel paramédical ainsi que d’autres employés de l’hôpital d’Aïn Oussara ont présenté une démission collective. Ils seraient pas moins de 280.

Le personnel s’est en effet rassemblé dans la cour de l’établissement brandissant des pancartes signifiant leur refus de faire office de bouc émissaires. Les protestataires ont mis en avant «un dysfonctionnement généralisé du système de la santé publique en Algérie». Ces derniers ont exprimé leur solidarité avec les trois sages femmes et deux employés de l’hôpital actuellement en détention.

Par ailleurs, le directeur de l’établissement a été demis de ses fonctions. Ce serait, selon des sources locales, le wali de Djelfa qui a transmis à la tutelle un rapport à charge à son encontre après avoir constaté son absence lors d’une visite d’inspection. Ce limogeage n’a donc pas de rapport avec l’action de protestation qui se déroule en ce moment même à l’hôpital d’Aïn Oussara.

Massi M.