La question des ahmadis préoccupe toujours les ONG de défense des droits de l’Homme. Amnesty international dénonce le sort réservé à cette communauté en Algérie et fustige « les propos haineux » du ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa.
«Au moins 280 femmes et hommes ahmadis ont fait l’objet d’enquêtes ou de poursuites l’année dernière, après une vague d’arrestations qui a suivi le rejet par les autorités d’une demande d’enregistrement d’une association ahmadie et de l’inauguration d’une mosquée en 2016», indique ainsi l’ONG dans un communiqué. «Plus du tiers des personnes concernées par les poursuites pénales ont déjà été déclarées coupables et condamnées à des peines d’emprisonnement d’une durée allant jusqu’à quatre ans ou à des amendes d’un montant allant jusqu’à 300.000 dinars algériens», ajoute Amnesty international.
L’organisation de défense des droits de l’Homme a réagi suite à la condamnation, par le Tribunal de Batna, de certains adeptes de ce courant religieux. La justice leur reproche la «gestion d’une association non enregistrée, de collecte de dons sans autorisation et de diffusion de documents étrangers constituant un danger pour les intérêts de la Nation ». Lors du premier jugement rendu le 27 mars dernier, ils avaient été « condamnés à des peines d’emprisonnement allant de deux à quatre ans de prison et à des amendes d’un montant de 300.000 dinars algériens », fait savoir Amnesty qui s’en prend notamment aux « propos haineux » du ministre des Affaires religieux.
Rania Aghiles