De nouvelles têtes arrivent au gouvernement remanié de Abdelmalek Sellal. Si beaucoup de noms n’évoquent rien dans l’imaginaire collectif, certains noms ne peuvent passer inaperçus. C’est le cas du nouveau ministre de l’Energie. Avant de remplacer Salah Khebri, occupait, depuis 2005, le poste de président directeur général de Sonelgaz. Sa proximité avec certains décideurs, notamment Saïd Bouteflika, lui ont évité des déboires avec la justice malgré des soupçons de son implication dans le scandale de l’achat de certaines centrales électriques, dont celle de Hadjret Eness, dans la wilaya de Tipaza.
L’autre figure du nouveau gouvernement est Abdesselam Chelghoum. Il remplace Sid-Ahmed Ferroukhi au poste de ministre de l’Agriculture dans lequel il était secrétaire général jusque-là. Comme les autres nouveaux membres du gouvernement, il n’a pas d’appartenance politique connue. Mais il a fait toute sa carrière au ministère de l’Agriculture.
Autre technocrate du gouvernement, Hadji Baba Ammi est promu ministre des Finances en remplacement de Abderrehmane Benkhalfa. Le nouvel argentier du pays, qui occupait jusque-là le poste de ministre délégué au Budget, a fait toutes ses classes au ministère des Finances où il a surtout travaillé comme directeur central.
La seule figure « politique » de ce gouvernement est la nouvelle ministre chargée de relations avec le parlement. Ghania Idalia, qui remplace Tahar Khaoua qui paie ainsi son bras de fer avec le groupe parlementaire du FLN, était jusque-là vice-présidente de l’APN. Elle renforce également le rang des femmes membres du gouvernement. Pour les partants, ils vont tous retrouver la vie civile.
Essaïd Wakli