Plusieurs syndicats autonomes, coalisés au sein l’intersyndicale, ont convenu, hier samedi, lors d’une réunion à Alger de maintenir la pression sur le gouvernement qui mène actuellement une politique d’austérité. Ils comptent renforcer leur mobilisation, notamment par des actions de rue, afin d’améliorer la situation sociale des travailleurs et de réhabiliter la retraite anticipée.
Lors d’une réunion tenue, hier, par 14 syndicats autonomes, dont ceux de la Santé, de l’Éducation nationale, de l’Administration publique, de la Sonelgaz, de la Poste et la Formation professionnelle, l’Intersyndicale a réitéré son refus catégorique des nouvelles dispositions introduites dans la loi sur la retraite. Ces syndicats ont été unanimes à dénoncer «des demi-mesures inacceptables», ajoutant qu’un retour à l’ancien système n’est pas une faveur, mais un droit.
Des actions de protestation régionales et nationales sont au menu, ont-ils affirmé, avant de marteler qu’il n y aura pas de retour en arrière. Ainsi, un rassemblement national, dont la date et le lieu seront fixés lors d’une réunion prévue le 4 février prochain, et des rassemblements régionaux, qui se tiendront simultanément le 28 janvier prochain devant les sièges des wilayas d’Ouargla, Batna, Blida et Sidi Bel Abbés, constituent pour l’heure les principales actions prévues par l’intersyndicale dans les semaines à venir.
En plus de leur rejet des nouvelles dispositions contenues dans la loi sur la retraite, l’intersyndicale réclame une amélioration du pouvoir d’achat des Algériens ainsi qu’une participation directe à l’élaboration du nouveau code du travail.
Reste maintenant à savoir si le pouvoir, qui a fortement fustigé le mouvement de protestation qu’a connu le pays récemment pour cause d’appels émanant de sources inconnues, va autoriser les actions de l’intersyndicale dont les responsables sont identifiés et agissent en toute légalité. Il s’agit là d’un véritable test quant aux intentions des autorités.
Massi M.