Un grand malaise règne au sein de la base pétrolière de Sonatrach à Hassi Messaoud. Plusieurs actions de protestation ont été menées depuis l’annulation par le gouvernement de l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 régissant le de départ à la retraite sans condition d’âge.
Les prémices d’un mouvement de protestation radical sont palpables au travers des différentes correspondances échangées entre le Conseil syndical SH DP de Hassi Messaoud, le syndicat national Sonatrach et l’UGTA.
Dans un rapport de situation, dont Algérie-Focus détient une copie, le conseil syndical SH DP de Hassi Messaoud a fait un état des lieux à sa hiérarchie portant sur l’entame de deux actions de protestation le 8 et le 9 juin, soit 3trois jours après la décision du gouvernement de mettre fin aux dispositions régissant le départ à la retraite sans condition d’âge.
Les deux rassemblements tenus au sein de la base du 24 février en date du 8 juin et celui du 9 juin au sein de la base de l’IRARA, à proximité des locaux du syndicat, ont connu, selon le rapport en question, une forte adhésion. «Les deux protestations ont regroupé un nombre très important de travailleurs», peut-on lire dans le document.
Sur place, les syndicalistes de SH DP de Hassi Messaoud ont constaté que les travailleurs sont outrés par la décision prise unilatéralement par l’exécutif prévoyant l’abrogation de l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 occultant le fait que ces travailleurs exercent dans des conditions pénibles.
Le collectif des travailleurs a, à cet effet, émis plusieurs revendications portant essentiellement sur l’application du principe de départ à la retraite après 25 ans de service et le maintien du système actuel de départ à la retraite comme reconnaissance «aux efforts très pénibles» dans ce domaine d’activité dans le grand Sud. Le même collectif a recommandé la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour transmettre les préoccupations des travailleurs aux instances compétentes.
Massi M.