La très attendue rencontre entre le gouvernement et ses partenaires sociaux n’a rien donné d’extraordinaire. Les trois parties se sont séparées sur le principe de tenir une réunion de la Tripartite le 23 septembre prochain à Ghardaïa.
Au-delà de fixer la date de la tenue de la Tripartite, la rencontre qui a regroupé Abdelmadjid Tebboune et ses partenaires sociaux a surtout été une occasion pour le premier ministre d’apaiser les tensions nées de ses dernières attaques contre le président du FCE, Ali Haddad. Un épisode qui a visiblement eu un impact sur l’ambiance de la rencontre. Tebboune, Haddad et Sidi-Saïd sont apparus tendus à la télévision.
La veille de cette rencontre, le gouvernement a donné un gage de bonne volonté en direction du patron de l’ETRHB. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a en effet déclaré que son département ne visait pas «uniquement» l’entreprise de Haddad. Il a émis, selon ses propos, 52 mises en demeure qui concernent autant «des entreprises privées que publiques», voire «étrangères». Pourtant, dans les mises en demeures publiées dans la presse, seule l’ETRHB est concernée par les rappels à l’ordre des autorités.
Différentes sources indiquent que le premier ministre a reçu, ces derniers jours, un «contre-ordre» de la Présidence lui signifiant de «calmer le jeu», ce qui justifie le tassement de l’affaire qui a tenu en haleine l’opinion publique.
Sur les autres points discutés lors de la rencontre d’aujourd’hui entre Tebboune, le patronat et la seule organisation « syndicale » admise par les autorités, l’UGTA, rien n’a filtré pour l’heure.
Rania Aghiles