Inquiétant ! 15 % des patients Algériens contractent de graves infections lorsqu’ils vont se soigner dans…les hôpitaux. La saleté des lieux et la vétusté du matériel sont à l’origine de ce phénomène alarmant, expliquent de nombreux praticiens.
Et c’est un reportage de la radio étatique algérienne qui le reconnaît : « les cafards et autres bestioles rampant dans nos hôpitaux et cette absence de normes d’hygiène provoque des maladies dangereuses. Dans le jargon médical, on les appelle les infections nosocomiales ». Dans un témoignage diffusé par la radio Chaîne III, le professeur Soukhal, expert-épidémiologiste, signale que la prévalence des infections nosocomiales « a toujours été à deux chiffres, c’est-à-dire de 10 à 99″. Il explique, par ailleurs, qu’en fonction des «services à risque», il est possible d’avoir des taux «extrêmement élevés», soit une moyenne de 15 à 18% de prévalence d’infections nosocomiales. Le même praticien précise qu’il s’agit là d’une situation «inacceptable», rappelant que les « pays développés » ce taux oscille entre 1 à 8%.
C’est dire que la situation de nos hôpitaux est très préoccupante. Mais elle ne semble pas interpeller nos autorités. D’après de nombreux médecins, les manquements à l’hygiène touchent de plein fouet les services de maternité et de néonatologie où, un germe affectant un nouveau né, surtout s’il est résistant aux antibiotiques, « peut rapidement provoquer son décès », alertent-ils. Et pendant ce temps-là, au ministère de la Santé, on continue à faire croire aux Algériens que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.