Santé/ Rififi à l’hôpital psychiatrique de Chéraga

Redaction

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L’hôpital psychiatrique Mahfoud Boucebsi de Chéraga, à l’ouest d’Alger, connait en ce moment un climat de tension palpable. Pour cause, une tentative de limogeage de la directrice de l’établissement, Mme Samia Medjoub. La section de l’établissement du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et l’ensemble du personnel tentent de contrecarrer cette décision jugée injustifiée.

La section du SAP de l’hôpital psychiatrique Mahfoud Boucebsi, de Chéraga tente de faire pression pour maintenir  la directrice de cet établissement. Joint par téléphone, le président du SAP de Chéraga, Djamel Louarit, a affirmé que « Mme Medjoub dérange et qu’elle fait l’objet d’un complot qui risque de finir par son limogeage ». Cela lui a été verbalement signifié au cours d’une réunion où elle a été convoqué cette après midi au siège de la direction de la santé.

Selon M. Louarit, «la nouvelle directrice a pris ses fonctions, il y a de cela cinq mois. Mme Medjoub n’a, selon lui, pas perdu de temps en menant une véritable purge au sein de cet établissement et ce, en combattant toutes les formes de dérives qui faisaient de l’hôpital psychiatrique de Chéraga, un paradis pour les affairistes au service de certains lobbys de fournisseurs de médicaments».

Il ajoute que « la directrice a également mis fin aux fonctions de plusieurs responsables ayant commis des dépassements à l’instar de l’ancien économe de l’établissement qui a couvert plusieurs trous dans les budgets annuels ». La même source a en outre affirmé que « Mme Medjoub est actuellement en pleine bataille judiciaire avec des lobbys du médicaments ayant jeté leur dévolu sur l’établissement avec la complicité de responsables animés par la cupidité ».

Deux autres affaires sont, selon les témoignages des employés, au centre de ce bras de fer entre la nouvelle directrice et les anciens responsables de l’établissement. La première a trait au détournement des fonds des œuvres sociales avec la complicité de l’administration. La seconde concerne une opération de surfacturation de travaux de réhabilitation d’une partie de l’hôpital. Selon les mêmes témoins, Mme Medjoub a été furieuse de constater que des travaux de restauration, somme toute superficiels, ont coûté des sommes astronomiques à un établissement  subissant de plein fouet les effets de la crise économique que traverse le pays.

C’est sur cette base que le personnel de l’hôpital a décidé d’organiser un sit-in de soutien à leur directrice. Selon les travailleurs, les responsables de la section syndicale de l’UGTA se sont désolidarisés de cette action, poussant les employés affiliés à leur syndicat à se rassembler autour du SAP pour défendre Mme Medjoub.

Joint par téléphone, le secrétaire général de direction de la santé de la wilaya d’Alger (DSP) a refusé de donner des détails sur l’affaire, confirmant toutefois et à demi-mots, qu’une procédure est engagée contre Mme Medjoub. Iln’a par contre pas manqué d’affirmerque les actions de protestation (grève ou un sit-in) étaient « tributaires d’un préavis ».

Massi M.   

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