Scandale des listes électorales/ Ould Abbès crie au complot

Redaction

Malgré le désaveu qui lui est infligé par des cadres influents de l’ex-parti unique, Djamel Ould Abbes s’obstine à se présenter comme l’homme du consensus et fidèle serviteur du président Bouteflika. Pour détourner un tant soit peu les regards sur les accusations qui pèsent sur son fils impliqué dans le trafic des listes électorales, M. Ould Abbès convoque, une nouvelle fois, la thèse du complot.

Exposant sa version des faits lors d’une réunion, tenu ce samedi, avec les têtes de liste FLN de la région Est à Sétif, Djamel Ould Abbès a affirmé que les attaques auxquelles il fait face ces derniers jours, notamment celles qui ont trait aux accusations portées contre son fils, font partie d’un vaste complot visant à introduire au parlement des personnes hostiles au président de la République. Selon lui, «des cadres du FLN ont exercé des pressions insupportables pour introduire dans les listes électorales plusieurs personnalités visant à fomenter des plans dangereux pour les élections présidentielles de 2019.»

Le SG de l’ex-parti unique va plus loin en affirmant que ce n’est pas la première fois qu’il intervient pour sauver le parti et le pays. « J’ai déjoué à moi seul des complots ourdis contre la patrie (…), je dis, à ceux qui voulaient parasiter le parlement, vous avez échoué », a-t-il clamé devant son auditoire.

Cette sortie du SG du FLN, qui ressemble aux interventions de son prédécesseur Amar Saâdani, donne un aperçu sur la détresse d’un personnage très contesté essayant de durer en jouant la carte de l’allégeance sans faille au président Boutefika et de la théorie du complot. «Celui qui aime le FLN, le président Boutefika et la patrie doit nous défendre lors de la campagne électorale  pour nous aider à gagner pour continuer à défendre nos valeurs», a-t-il soutenu.

Massi M.

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