Le Premier ministre n’est apparemment pas satisfait de la manière avec laquelle sont gérées les entreprises. Il exige que celles-ci rendent publics leurs comptent. Des experts subodorent, derrière cette sortie, une volonté de liquider ces entités.
Dans une correspondance envoyée à ses ministres et aux entreprises publiques, Ahmed Ouyahia, demande aux ministres des Finances et du Commerce de revoir la législation portant sur l’activité commerciale. Selon le journal El Khabar qui a dévoilé le contenu de ce document, le Premier ministre veut notamment «obliger» les entreprises publiques à déclarer les chiffres de leurs activités. Il veut donc que la comptabilité des ces entreprises soient consultables par les établissements et administrations publiques. Or, le Premier ministre sait très bien que la majeure partie de ces entités ne sont même pas solvables. «Cela signifie que Ouyahia est en train de préparer l’abandon des entreprises publiques graduellement. Car, les obliger à dévoiler leurs comptes lui facilitera la tâche de convaincre les Algériens de l’impossibilité de les maintenir», réagit l’expert financier Ferhat Ait Ali, cité par la même source.
En outre, le document révèle que le Premier ministre n’est pas satisfait de la manière avec laquelle est «géré» l’argent de ces sociétés qui «ne fournissent pas beaucoup d’efforts» de «rationalisation des dépenses». C’est pour cela d’ailleurs que la correspondance est explicite sur certains points. Elle précise par exemple qu’il faut mettre fin «aux avantages excessifs» de certains cadres. Elle préconise de limiter «au strict minimum» les frais de mission des cadres et employés et de ne pas acheter de billets «de première classe» en cas de voyage. A cela, il faut ajouter la demande express de ne «plus recruter» et de se «limiter à des permutations internes».
Rania Aghiles