Le directeur du centre de recherche en astronomie, en astrophysique et géophysique (Craag), est revenu sur la série de séismes dans la région de Médéa, au centre du pays. Cette activité sismique est-elle normale ou exceptionnelle ?
De prime abord, force est de constater que la série de secousses telluriques que l’on vient d’observer est plutôt inhabituelle. Cependant, le CRAAG assure et rassure : il n’y a qu’aucun lien entre le barrage de koudiat Acerdoune et la série de secousses enregistrées, depuis le 10 Avril dernier, au niveau de la commune de Mihoub, nord-est de Médéa. Le directeur du CRAAG, Abdelkrim Yeles, a démenti la théorie selon laquelle les lâchers d’eau de ce barrage sont à l’origine de cette activité sismique qui bouleverse toute la région.
A en croire le premier responsable du CRAAG, le travail d’exploration mené récemment au niveau de ce barrage par des experts du centre « n’ont permis de déceler aucun indice ou trace attestant d’une quelconque relation entre ce plan d’eau et le séisme de Mihoub ou ses répliques ». Qu’est-ce qui explique donc le nombre élevé des séismes qui secouent cette région ? Pour Abdelkrim Yeles, ce séisme fait partie de nombreuses secousses que connait l’Atlas Tellien, en raison du rapprochement des plaques tectoniques africaine et eurasienne. Lors d’une session extraordinaire de l’assemblée populaire de wilaya, consacrée au séisme de Mihoub, Abdelkrim Yeles a affirmé que la séquence sismique qui s’est produite à Mihoub, qui a débuté le 10 avril et s’est poursuivie jusqu’au 29 mai, a permis de libérer une importante quantité d’énergie emmagasinée depuis des années, voir des siècles.