La crise née de la baisse des ressources financières du pays commence à produire ses fruits amers. Le Fond monétaire international prévoit un fort taux de chômage d’ici la fin de l’année en cours.
Alors que le taux de chômage était à plus de 10% en 2016, il va se situer autour de 11,6% d’ici la fin de l’année en cours, indique un récent rapport du FMI, cité par l’hebdomadaire français Le Point. «Dans ses consultations de 2017 publiées le 26 mai, le FMI précise que le chômage «reste particulièrement élevé chez les jeunes et les femmes» qui atteint respectivement 26,7 % et 20 %. Des chiffres peu engageants qui s’expliquent en grande partie par la forte baisse des cours du pétrole, principal pourvoyeur de ressources du pays», note la publication.
Selon le FMI, la raison de cette hausse du chômage est notamment à chercher du coté de l’absence d’une diversification de l’économie. Le pays doit «faire en sorte que l’économie se tourne vers des secteurs indépendants de la commande publique et du secteur des hydrocarbures, afin d’avoir une source de création d’emplois indépendante des fluctuations du prix et de la production de pétrole», prévient le FMI.
Parmi les catégories sociales, les jeunes sont les plus particulièrement touchés par le chômage. En s’établissant à 26,7 %, le chômage des jeunes reste élevé, bien qu’il ait baissé par rapport à l’année 2015 (29,9 %). Pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, il s’élève à 17,7 % en septembre 2016, une hausse significative par rapport au chiffre du mois d’avril de la même année (13,2 %, selon l’Office national des statistiques), rappelle la publication.
Cependant, le taux de chômage chez les jeunes diplômés algériens est moins élevé que chez ceux des pays voisins. Ce taux est de 17,7% en Algérie, de 21,9 au Maroc et de 31% en Tunisie.
Pour réduire le taux de chômage, le FMI préconise notamment la diversification de l’économie et surtout la facilitation du processus de création d’entreprises.
Rania Aghiles