Le Conseil des lycées d’Alger (CLA), et le Conseil National Autonome des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et Technique, (CNAPEST), sont en désaccord avec la décision de permettre aux absents aux épreuves du Baccalauréat 2017 de repasser l’examen avec les retardataires. Les deux organisations menacent de boycotter la session spéciale prévue du 13 au 18 juillet en cours, si la tutelle ne se rétracte pas.
Le CNAPEST et le CLA menacent de boycotter la session spéciale prévue initialement pour les candidats retardataires refoulés pour cause de retard aux épreuves de la session de juin du BAC 2017. Selon eux, la tutelle a agi de manière unilatérale en incluant les candidats absents, dénaturant ainsi la directive du président de la République. Pour eux, le boycott s’impose de lui-même. Ainsi les enseignants qui lui sont affiliés ne participeront pas à l’encadrement des épreuves et à la correction des copies
Le porte-parole du CNAPEST, M. Messaoud Boudiba, a affirmé au quotidien Echourouk, que son organisation avait saisi la tutelle pour demander à ce qu’un recensement soit fait dans les règles de l’art pour que les retardataires puissent bénéficier de cette mesure exceptionnelle sans nulle autre. A contrario, le CNAPEST avait demandait qu’une session «générale» touchant les retardataires, les absents et les recalés soit organisée en septembre pour garantir une certaine équité.
Pour sa part, le CLA a décidé, lors de sa réunion le 8 juillet à Tipaza, de rejeter la décision de la tutelle la qualifiant de politique. Le communiqué publié en marge de cette réunion indique que la session spéciale qui va être organisée au profit des retardataires et des absents est anti-pédagogique.
Il semblerait qu’on s’achemine vers une véritable catastrophe. La décision de boycotter la session spéciale de juillet est une réaction à l’attitude « paternaliste » de la tutelle qui passe, selon ces syndicats, outre les recommandations des professionnels exerçant sur le terrain.
Massi M.