Ce lundi à 16 H 15, Thinhinane Makaci et Moumouh Kadi, deux jeunes algériens, une fille et un garçon unis par les liens chaleureux de l’amitié, ont vécu un véritable cauchemar. A la suite d’une simple bise et une main sur l’épaule de Thinhinane, les deux personnes se retrouvent interpellées par… la police.
Accusées de « trouble à l’ordre publique et atteinte à la pudeur », les deux personnes ont été interrogées pendant plus d’une heure au niveau du poste de police situé au coeur de la station de métro de la Grande Poste. Les policiers ont clairement expliqué à Thinhinane et Moumouh que « nous sommes dans un pays musulman » et « certains gestes ne sont pas tolérés en public » ! L’un des policiers qui a retenu les deux amis a même prétexté une loi qui serait en vigueur dans notre pays et qui interdirait les embrassades ou gestes affectifs jugés « immoraux » entre filles et garçons dans l’espace public.
Thinhinane et Moumouh n’ont pas cédé aux pressions des policiers et ont réclamé qu’on leur montre cette soi-disant « loi » adoptée dans notre pays pour justifier leur interpellation. Face à la ténacité des deux amis, les policiers se rétractent et revoient leur position. Ils finiront par les relâcher en leur confiant qu’ils veulent uniquement veiller sur le respect « des bonnes moeurs ». La la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a-t-elle mis en place une police de moeurs à Alger sans informer les Algériens ?