Situation politique/ Le FFS dénonce le délitement des institutions et appelle à un consensus national

Redaction

Après avoir observé un silence, qualifié d' »assourdissant » par les observateurs, dans une conjoncture cruciale et dangereuse pour le pays, le FFS s’exprime, enfin, par la voix de son Premier secrétaire, à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire du Congrès de la Soummam. 

Le tout nouveau Premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a ainsi réaffirmé l’attachement de son parti « aux valeurs et principes fondateurs » du mouvement national, avant d’appeler à « revivifier et renouveler l’esprit d’indépendance, l’engagement patriotique et l’espérance démocratique de notre peuple ».

M. Hadj Djilani a réitéré la fidélité du FFS à « la proclamation du 1er novembre qui a appelé à la construction d’un Etat démocratique et social », insistant sur la dimension sociale, car « insister et rappeler à chaque fois les fondements de notre glorieuse révolution s’avèrent nécessaires en ces temps de révisionnisme ».

Il a également indiqué que le référant de son parti « est aussi le Congrès de la Soummam, son esprit, ses principes, et sa plate-forme qui a doté la révolution d’une organisation et énoncé les bases sur fondatrices de l’Etat Algérien », citant à cet effet le regretté Hocine Aït Ahmed: «La plate-forme du Congrès de la Soummam est le premier accord contractuel fondé sur le respect du pluralisme et non sur le consensus populiste».

Commentant l’actualité politique du pays, le Premier secrétaire du FFS a fustigé « le renvoi d’un gouvernement au bout de trois mois, par ceux là mêmes qui l’ont nommé et lui ont donné sa feuille de route, pour se plier aux volontés de l’oligarchie », dénonçant « le cafouillage accablant, l’indifférence et la provocation dans la gestion des affaires de l’Etat par le pouvoir en place ».

Pour le FFS, « ce cafouillage dans la gestion des affaires de l’Etat, les mascarades à répétition qui accompagnent chaque remaniement gouvernemental et les différentes décisions prises par le pouvoir démontrent l’incapacité caractérisée du régime de ramener de l’ordre dans sa propre maison. Les luttes claniques intestines et la course effrénée des forces prédatrices pour le partage de la rente et le bradage des richesses nationales constituent de plus en plus un danger sur la pérennité et la souveraineté de l’Etat-nation. Le délitement sans précédent des institutions affecte les plus hautes sphères de l’Etat, dans un contexte marqué par l’aggravation de la crise multidimensionnelle et la multiplication des dangers extérieurs ».

Le FFS prévient que « ceci risque de porter préjudice à la sécurité et à la stabilité du pays et pourra conduire à des troubles majeurs que personne n’aura la capacité de maîtriser, si le pouvoir continue dans sa gestion autoritaire et unilatérale du pays », estimant que « la situation est grave » et que l’heure était venue « pour opérer, en urgence, un changement pacifique et démocratique dans le pays afin d’éviter ces scénarios catastrophes ».

M. Hadj Djilani a renouvelé la proposition de son parti de construire « un consensus national et populaire qui garantisse à travers un processus constituant le passage à la deuxième république édifiée autour d’un Etat de droit démocratique et social qui assure la Primauté du politique sur le militaire en refusant de faire des djounouds de l’ANP la base sociale du régime qui détruit le pays et le mène vers des troubles majeurs ».

L.R.

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