Situation politique/ Jil Jadid s’attend à un conflit majeur entre les soutiens de Tebboune et ceux de Saïd Bouteflika

Redaction

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L’Algérie est en situation de coup d’État rampant. Cette la thèse défendue par le parti Jil Jadid dans un communiqué publié ce samedi. Le parti impute le pourrissement de la scène politique au quatrième mandat et prévoit  un conflit majeur entre les partisans d’Abdelmadjid Tebboune et ceux de Saïd Boteflika. 

Le communiqué signé par le Président du parti M. Soufiane Djilali, évoque la dernière apparition au cimetière d’El Alia de Saïd Bouteflika, lors des funérailles de Redha Malek, soutenant que cet acte de provocation contre le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, témoigne d’un profond déséquilibre au sein du régime.

Jil Jadid affirme que la « rocambolesque publication de pseudo-remontrances présidentielles à l’égard de M. Tebboune » par le biais d’une télévision privée avait pour seule but de l’affaiblir et de préparer sa destitution.

Il est expliqué que la situation actuelle est imputable au quatrième mandat. Constatant son incapacité à gouverner, Abdelaziz Bouteflika a, selon JIl Jadid, transféré ses prérogatives à ses proches qui ont, de leur coté, œuvré pour la pérennité du clan présidentiel. La crise économique a tout bouleversé, ajoute-t-il, expliquant que ses retombées ont redistribué les cartes sur l’échiquier du régime.

La gestion catastrophique de cette crise par le gouvernement Sellal a conduit à son éviction, suite à des pressions exercées par d’autres composantes du régime qui s’opposent aujourd’hui à la méthode de gestion adopté par ceux-là même qui se sont accaparés des prérogatives du président.

«Le boycott massif des législatives du 4 mai conjugué à la crise financière majeure du pays ont provoqué la chute du gouvernement Sellal. La voie ouverte par M. Tebboune et la force sur laquelle il s’appuie contrecarrent la grave dérive mafieuse du clan présidentiel qui met en péril la sécurité nationale et la paix civile. Il n’est plus possible pour une autre partie du pouvoir de fermer les yeux sur les décisions extra constitutionnelles, engagées au nom d’un Président en titre, mais irresponsable de fait, et qui mettent en péril l’État lui-même», affirme encore le parti de Soufiane Djilali.

Ainsi, Jil Jadid s’attend à ce qu’un conflit majeur éclate entre les soutiens d’Abdelmadjid Tebboune et ceux de de Saïd Bouteflika. À son sens, l’éviction du Premier ministre ne mettra pas fin au problème. Le parti va encore plus loin en soutenant que «le gouvernement Tebboune est en position de refuser toute décision pour le démettre, puisque n’émanant pas de la volonté publique du «président officiel». Il pourra, de ce fait, dénoncer toute tentative en ce sens avec des arguments définitifs sur la vacance de la Présidence et plus gravement encore, sur l’usage illégal de ses prérogatives constitutionnelles par de tierces personnes».

M.M.