Les concessions du gouvernement a propos de la loi sur les retraites ne semblent pas avoir convaincu grand monde. En tout cas pas les syndicats autonomes qui entendent poursuivre le mouvement de grève dès la semaine prochaine. Quitte à chambouler le déroulement des examens du premier trimestre.
Unanimes, les représentants des syndicats de la Fonction publique, à commencer par ceux de l’éducation, veulent continuer le mouvement de protestation. Ils vont se réunir, aujourd’hui lundi, pour fixer la date et la forme que prendra la prochaine action. Mais d’ores et déjà, des sources syndicales évoquent la possibilité d’aller vers un débrayage illimité. Et pour ne pas s’attirer les foudres des parents d’élèves et de la société, les syndicats de l’Education ont préféré «zapper» la période des examens pour ne pas perturber les écoliers.
S’ils décident de poursuivre la grève, les syndicats ne perdent pas de vue une réalité : ils n’arrivent plus à mobiliser comme auparavant et leurs actions semblent être mal perçues par les parents d’élèves et plus largement par la société.
Dans les milieux officiels, la réponse est la même : il n’y aura pas de recul sur la suppression du départ à la retraite sans conditions d’âge. Il y a certes un petit recul du fait que l’application de la loi sera graduelle, mais le principe est maintenu. Il reste à savoir si la loi sera révisée ou pas. Quand aux syndicats, ils jouent réellement leur crédibilité.
Essaïd Wakli