Malgré la crise, les salaires des Algériens ont sensiblement augmenté l’an dernier à en croire une enquête rendue publique par l’ONS (Office national des statistiques). Mais l’enquête ne concerne que les entreprises économiques. Elle exclut donc la Fonction publique.
Plus largement, le salaire net moyen mensuel a été globalement de 39.200 DA en 2015 à raison de 54.700 DA dans le secteur public, contre 32.100 DA dans le privé. En 2015, le salaire net moyen mensuel a ainsi évolué de 3,8% par rapport à l’année 2014, durant laquelle il était de 37.800 DA, sachant que le salaire net moyen est composé du salaire brut sans les différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite), précise l’ONS cité par l’APS.
Selon l’ONS, qui a travaillé sur un échantillon de 581 entreprises publiques et 252 sociétés privées, la part des primes et indemnités dans le secteur public dépasse légèrement la part du salaire de base (50,8%), et ce, en raison de l’influence des secteurs des transports et du commerce où la part des primes est nettement plus importante que celle du salaire de base (plus de 54%). Mais dans le secteur privé, le salaire de base représente 66% du salaire brut: la part du salaire de base est plus importante dans les activités hôtels et restaurants (91%) et celles des finances (78%).
Par secteur, l’enquête révèle que les salaires sont plus élevés dans l’industrie extractive (donc le secteur pétrolier) avec 100.500 DA/mois. Avec 59.200 DA/mois, le «secteur financier» arrive en seconde position. Par contre, le salaire net moyen dans le secteur «construction» est le plus faible avec 29.900 DA/mois, observe l’ONS en indiquant que ceci est lié au fait que le personnel de ces entreprises est en majorité composé d’agents d’exécution, ce qui tire vers le bas le salaire moyen.
«La qualification du salarié, le secteur juridique, la taille de l’entreprise ainsi que les spécificités de rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des salaires », relève la même source.
Essaïd Wakli