Sponsoring des clubs de football/ Des entreprises publiques se désengagent

Redaction

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La crise financière à laquelle fait face l’Algérie, avec la chute des prix du baril, risque de déstabiliser le monde du football. Plusieurs entreprises ayant signés, il y a deux ou trois ans, des contrats de sponsoring avec des clubs dits «pros», des ligues 1 et 2, souhaitent à présent se désengager.

Deux d’entre ces sponsors sont déjà passés à l’acte. Il s’agit de Batimetal et de l’Anep qui sponsorisaient le Chabab de Belouizdad (CRB). Avec leur retrait, les dirigeants du club sont confrontés à un sérieux problème. Son président a même pris la décision de se retirer à la fin de la saison. D’autres entreprises envisagent de suivre le même chemin. Sachant que l’Etat ne pourra plus «supporter» leurs «pertes», il a été décidé de mettre de côté les quelques milliards alloués annuellement au football. Il faut dire que la quasi-totalité des entreprises ayant pris la décision de sponsoriser des clubs, ou de prendre des parts dans leur capital, s’étaient pliées à une décision politique.

C’est le cas de Sonatrach, dont la maison mère et deux de ses filiales, en l’occurrence Tassili Airlines et Naftal, ont «rachetés» en 2012 respectivement le MC Alger, le CS Constantine et le MC Oran. D’ailleurs, Tassili Airlines s’est récemment retiré du CSC cédant ses actions à une autre filiale de la Sonatrach, Enafor (Entreprise nationale du forage).

Des bruits courent à propos de la volonté de la direction de la compagnie pétrolière nationale de se retirer des affaires du Mouloudia. Le club est difficile à gérer et la Sonatrach a du, en l’espace de ces quelques années, changer plusieurs équipes dirigeantes. Si la Sonatrach se maintient au MCA c’est uniquement parce que les conséquences de son retrait serait lourdes, sur le plan financier, pour un club à forte popularité.

En tous cas, si l’Etat avait pris la décision de venir en aide à des clubs qui se sont professionnalisés, du moins sur le plan de la forme, aujourd’hui les entreprises qui ont été «forcées» à débourser de l’argent pour ces SSPA (société sportive par actions) ne cherchent qu’un prétexte pour se retirer.

Elyas Nour

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