Les rapports des différentes institutions et organismes internationaux sur l’Algérie sont de plus en plus défavorables. Après celui commandé par l’administration Trump auprès de The Washington Institute for Near East Policy, voila qu’un département de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) met en lumière la supposée «instabilité» à laquelle l’Algérie pourrait faire face dans l’avenir.
Le rapport du «Nato Defense College», intitulé «l’insécurité en Afrique du Nord et en Méditerranée» et daté de janvier, évoque même des «difficultés» à mener une lutte efficace contre le terrorisme en raison du «différent» existant entre l’Algérie et le Maroc. Le rapport, signé par le professeur George Joffé, chercheur au Centre des études internationales de l’Université de Cambridge, même s’il reconnaît que l’Algérie a évité ce qui est communément appelé le «printemps arabe», en raison des leçons tirées des événements des années 90, relève le «vide politique» créé surtout par la réélection «frappante» de Bouteflika pour un quatrième mandat alors qu’il avait subi un AVC un an auparavant. Pour ce centre de l’OTAN, les changements politiques n’interviendront qu’après que celui-ci ait «quitté la scène politique». Les difficultés ont également pour origine, ajoute-t-on de même source, la chute des prix du baril.
Le «Nato Defense College» se félicite toutefois des changements opérés au niveau des services de sécurité qui ont vu leur influence considérablement réduite. Pour ce qui est de la lutte anti-terroriste, contrairement à ce qu’affirme plusieurs Etats et autres organismes internationaux au sujet de l’efficacité de la démarche algérienne dans le domaine, dans ce rapport, il est mis en exergue le fait qu’ «il n’y a pas de sécurité régionale concertée», ceci à cause des «différents» existants entre l’Algérie et le Maroc. Ce dernier boycotte systématiquement les réunions sécuritaires de concertations auxquelles appelle ou participe l’Algérie.
Rappelons que le ministère des Affaires étrangères a rendu public, il y a quelques jours, un communiqué dans lequel sont dénoncés ces différents rapports.
Elyas Nour