Tabagisme/ Près de la moitié de la population intoxiquée

Redaction

Près de la moitié de la population algérienne est concernée par le tabagisme. Le fléau touche de plus en plus de jeunes. Dans une vingtaine d’années, la moitié de la population risque de développer de graves maladies.  

Intervenant, hier lundi, sur les ondes de la radio nationale, le Pr Djamel-Eddine Nibouche, chef de service cardiologie à l’hôpital Nafissa Hamoud (ex. Parnet) d’Alger, a fourni des chiffres qui font froid dans le dos concernant l’évolution du tabagisme dans notre pays. Selon lui, « le tabagisme est à l’origine de 15.000 décès par an, soit 45 décès par jour».

Ce qui est le plus préoccupant, affirme-t-il, c’est son développement parmi la population jeune. Toujours selon lui, le phénomène touche de plus en plus de lycéens. « J’ai assisté récemment à une enquête réalisée à Ain Defla. Sur 16 lycées, on a constaté que 70 % des garçons fument. Il y a aussi une enquête de la FOREM qui montre que 8 % des filles fument du tabac au quotidien », a-t-il déploré.

Abordant les différentes méthodes permettant de prémunir le plus grand nombre de population des mafias du tabac, l’invité de la radio nationale a fait référence aux textes juridiques et réglementaires promulgués pour lutter contre le phénomène. Le décret exécutif de 2001 fixant les lieux publics où l’usage de tabac est strictement interdit ainsi que la signature en juin 2003 de la convention-cadre de lutte antitabac, qui est entrée en vigueur en 2005 en sont de parfaits exemple. Mais le problème, soutient-il, c’est que cette multitude de textes ne servent absolument à rien, s’ils ne sont pas mis en application.

Le Pr Nibouche a rappelé que 47 % de la population, dont 20% de jeunes, ont un usage quotidien du tabac. « La moitié d la population risque de développer des maladies graves liées à la consommation du tabac », a-t-il encore alerté, ajoutant que la prévention reste toujours le meilleur moyen pour éviter cette catastrophe annoncée.

M.M.

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